The Inspector Cluzo @ La Maroquinerie

23 Novembre 2013, Paris

Quand The Inspector Cluzo monte pour jouer à la capitale ce n’est pas pour vendre des cravates ! Vous voyez à peu près où je veux en venir ? En fait, ce sont les Landes qui débarquent à Paname avec la culture du Sud-Ouest plein les valises. Alors, les rues de la capitale se fleurissent de capet, le joli nom pour nommer le béret souvent qualifié de basque par défaut et surtout par erreur ! Cette année encore le duo le plus énergique du Rock « Made in France » a réservé quelques surprises étonnantes. L’année dernière le public, dopé par l’apéro à la blanche suivi de la garbure et survolté par l’opération commando saucisses des Boulenvrac, avait retourné La Cigale. Si cette année encore, Colette Remazeilles du Domaine de la Tuilerie, nous accueille chaleureusement avec un coquetèle à base de blanche, la surprise arrive sur une paire d’échasses. Jean Barrère, le monsieur qui figure sur la pochette de l’album Gasconha Rocks, nous honore de sa présence. Haut perché, sa voix chaleureuse et chantante nous conte une histoire autant poétique qu’humoristique sur les traditions. Dans la fosse de La Maroquinerie trône une machine étrange. L’association d’une bicyclette avec une brouette portant de larges cornes qui doit vous permettre de libérer les rues embouteillées très rapidement ! Ouille. Emmanuel Lataste spécialiste de la course landaise nous donne toutes les explications nécessaires sur l’utilisation de celle-ci, pour découvrir et mieux comprendre cette coutume très sportive. Manu l’un des meilleurs sauteurs de la discipline, explique les différents sauts (de l’ange, périlleux…), le rôle de l’écarteur avec Jean Barrère, la feinte. Explications aussitôt misent en application avec la participation du public. Un bon échauffement pour accueillir énergiquement The Inspector Cluzo. La salle de La Maroquinerie est pleine à craquer, j’y retrouve les Bourguignons de la TIC Army ainsi que les musiciens des Sticky Boys que nous avons rencontré avec les Cluzo à Boulogne-sur-Mer. Une belle brochette de déconneurs.

Dès les premiers riffs de « Hello/Goodbye Education » le public de La Maroquinerie explose et s’agite dans tous les sens. Une énergie palpable également sur scène lieu où le groupe exprime au mieux la joie de partager ce moment avec le public. Le charley vole et vole encore, Mathieu se retrouve en équilibre sur la grosse caisse, chaque morceau devient une occasion de jammer et laisser libre court à l’improvisation, Laurent fait son DJ français de merde, les élus dansent sur scène, Laurent pique, provoque, taquine et fait monter la pression, le public lui en redemande. C’est que Laurent et Mathieu cassent la baraque et donnent tout ce qu’ils ont. The Inspector Cluzo prouve encore une fois de plus, qu’il demeure un groupe taillé pour la scène. Comme me le disait Laurent au Poulpaphone, The Inspector Cluzo n’est pas un groupe frigide et froid qui reste en retrait du public et qui ne communique aucune émotion. Bien au contraire ! Mathieu escalade le mur d’enceintes. Des vagues de bras s’élèvent devant lui. En parfait surfeur, il n’attend pas qu’elles déferlent pour se jeter à l’eau et s’offre ainsi un superbe slam. A la fin du concert, la scène semble avoir subit un violent tsunami, la batterie mais le spectacle continu, Mathieu grimpe sur la grosse caisse et joue tout simplement. Des preuves tangibles que The Inspector Cluzo est sans conteste le groupe le plus énergique de la scène Rock française. Pour le rappel, le groupe revient pour nous interpréter « French Bastards ». Un compliment qu’ils risquent d’entendre fréquemment d’ici quelques jours. En effet, nos deux Landais s’envoleront le lundi suivant pour une tournée de plusieurs dates avec Suicidal Tendencies au Etats-Unis. Les Ricains n’ont qu’à bien se tenir !

Vincent GILOT aka Le Guise
2 décembre 2013
















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