Ce soir c’est un peu la Noël avant l’heure pour les quarantenaires qui sont venus écouter un des groupes les plus emblématiques de la scène indie des années 90 : Sebadoh. Un nom forcement associé au talentueux songwriter Lou Barlow, connu pour ses coups de gueule avec Jay Mascis au sein de Dinosaur Jr et au mouvement Lo-Fi. Un qualificatif peu flatteur pour désigner une musique de piètre production au son volontaire sale souvent enregistrée sur un 4-pistes. Cette musique plus instinctive et spontanée puise ses influences dans le Rock Garage et Punk tout en y associant une part de musique noisy et expérimentale d’où des compositions courtes, dissonantes et cacophoniques.
En première partie, je découvre un groupe d’Anvers qui se nomme Bed Rugs. Un clin d’œil sympathique au célèbre tapis du Dude. « No man, not on my rug ! ». Dès les premiers morceaux, je suis surpris par l’influence de The Field Mice. Vous sous souvenez la beauté mélodique de « sensitive ». Un chouette groupe avec deux chanteurs guitaristes et des compositions très psychédéliques.
Fin 2012, alors que Bob Mould revenait nous donner la fessée avec Silver Age, Lou Barlow nous surprenait en sortant un EP de cinq titres intitulé Secret avec Sebadoh. Une mise en bouche pour annoncer Defend Yourself. Lou Barlow revient sur le devant de la scène avec Jason Loewenstein et Bob d’Amico comme nouveau batteur. Un nouveau line-up en power trio bien décidé à casser la baraque. Et haut les cœurs, Sebadoh passe par Le Grand Mix qui gagne encore un peu plus ses galons de meilleures salles indé de la métropole. Lou Barlow et ses zouaves nous ont offert un concert génial, même si entre nous, je ne sais pas si mes propos peuvent être considérés comme objectifs. En tout cas, je m’en fous ! Sur scène, les musiciens assurent. Jason et Lou passent facilement de la basse à la guitare. Il faut regarder jouer Lou Barlow. Que ce soit basse ou guitare, il donne l’impression de toujours jouer de ces instruments de la même manière. Et il a cette technique qui consiste à jouer sur le milieu de manche. Un spectacle autant sonore que visuel. Le groupe a joué une belle sélection de chansons de leur nouvel album (I will, Oxygen, State of Mine) et surtout de Bakesale (Drama mine, Rebound, Skull, Magnet Coil, Careful, Not too Amused). Nous offrant même un rappel avec Ocean et License to confuse. Les musiciens étaient d’ailleurs disponible au Merch’ pour vendre leur album, serrer des paluches, signer des autographes.
Si le vieux con est content de sa soirée ? Oui et il te merde …
Vincent GILOT aka Le Guise
14 Novembre 2013
