D’abord il y a cette pochette dans le style art brut avec un bouffon à l’œil lubrique comme s’il avait été croqué par Gotlib. Ensuite il y a le nom du groupe – Traditional Monsters – dont l’origine serait le Yokai, une créature surnaturelle du folklore japonais. Enfin, il y a les dix titres décalés de ce premier album. Décalés ! En effet, Dick Turner artiste protéiforme et éclectique brouille les cartes et se joue des styles en proposant un album aux compositions Pop Rock. Le trombone donne l’impression d’une fanfare de carnaval démantibulée après une nuit d’ivresse où nous retrouvons Dick enlacé à un réverbère. Nous assistons au spectacle d’un bizarre cabaret bastringue qui sent la bière éventée qui peuvent nous rappeler l’univers de Tom Waits mais sans la voix rock…ailleuse ! J’aurai été curieux d’entendre Bowie interpréter une chanson comme « Sitting in the Laundromat » (noon). Certaines compositions flirtent du côté Punk anglais comme « One Armed Hand » ou « Going to Pennesylvania ». Traditional Monsters nous invitent à un voyage musical certifié sans yaourth mais complétement barré. Alors, même pas peur ?
Vincent GILOT aka Le Guise
12 juillet 2017