The Belgians

2014


http://www.tropicbluesband.com

01. Brabançonne
02. Belgium State of Frustration
03. Weird
04. My Street
05. I Wanna Disobey
06. Brabançonne Part 2
07. Belgium Shake
08. Satisfy Me
09. She Could be my Daughter
10. Belgium Heroe
11. Belgians don't Cry

Nous l’attendions. Depuis une bonne année. Si certaines mauvaises langues imaginaient que ce nouvel album de nos ardents Liégeois était une nouvelle Arlésienne, ce qui s’avère quasiment impossible à ces latitudes Manneke, il s’ouvre avec une « Brabançonne » restylée avec plus de goût que la Golf tunée d’un Baraki. Les Tropics se réapproprient avec beaucoup de style leur hymne national et rejoignent ainsi Jimi Hendrix et Serge Gainsbourg dans le club des iconoclastes. Pour ce projet, les musiciens de The Experimental Tropics Blues Band sont devenus The Belgians. Un changement d’identité nécessaire pour un album concept sur la Belgique. Ce petit et jeune pays aux trois langues officielles représente un confetti qui sent la bière, les frites, les moules et les gaufres ! La Belgique comme dit Arno « C’est un sacré bazaar ! » entre les crises identitaires et politiques où les Belges conservent toujours ce sens aigu de l’autodérision. Devil d’inferno me le confiait lors d’une interview en mai 2013 « Ce n’est pas un disque Politico-Rock’n’Roll. C’est juste notre vision. On ne va pas dire aux gens ce qu’ils doivent faire ou penser. C’est ce que nous observons dans notre vie de tous les jours. ». Décomplexés et débridés après leur expérience New-yorkaise avec Jon Spencer, les musiciens se sont lancés dans un album où nous croisons Punk Rockabilly à la sauce Cramps (« My Street », « I Wanna Disobey »), du Rock garage (« Belgian Shake ») aux expérimentations bruitistes avant-gardistes (« Weird », « Satisfy Me ») pour finir avec un « Belgians don’t Cry » cuisiné façon Suicide.

Mais c’est surtout en Live qu’il faut vivre l’expérience The Belgians. En effet, pour ce projet les liégeois ont travaillé avec l’équipe de la Film Fabrique pour réaliser un montage visuel foutraque composé d’images sur la Belgique dans le pur style des surréalistes belges comme Magritte. Le trio propose un show dada et décalé. Le trio vêtu aux couleurs du plat pays en noir, jaune et rouge dynamite les stéréotypes et l’histoire de la Belgique. Déconstruire pour reconstruire ! Le spectacle a été joué pour la première fois au festival de Dour le 21 juillet 2013, jour de la Fête Nationale et de l’abdication du Roi Albert II ! Étonnant, non ?

Vincent GILOT aka Le Guise
11 avril 2015