En parler sans tomber dans le cliché. Pourquoi répéter une énième fois les mots de Bon Scott. L’apologie de l’effort et de la persévérance commentée par un rocker pragmatique et philosophe sans le savoir. Ben oui ! Comme beaucoup d’autres groupes avant eux, ils ont galéré et remis, cent fois sur le métier, leur ouvrage. De toute cette période de groupes à géométrie variable composant l’inévitable auberge espagnole musicale aux influences melting-potes, il ne reste plus qu’un noyau dur composé d’Antoine au chant et à la basse, Sébastien à la guitare et aux choeurs et Vincent à la batterie. Car avec le temps, va, tout s’en va. Au registre des vieux souvenirs les Sleaze, Sleazy Brothers ou éphémères Souljacker, voici Anorexic Sumotori. Après être passé entre les mains expertes de DJ Shalom pour dégraisser le Sumo, le trio a continué de parfaire son set pendant quelques années. Poor Sheep représente le fruit de ce travail. Les musiciens livrent un cinq titres énergique aux accents Pop Rock efficaces, comme les groovy « Stray Dogs Pack » ou « Your Way ». N'allez pas imaginer que je souhaite vous manipuler mais j’ai toujours eu un faible pour « Gold or Ring » et son riff rentre dedans ! Titre antérieur à 2010 qui a été travaillé et retravaillé sur scène. Une technique payante puisque le groupe a accédé cette année à la finale du tremplin organisée par le festival du Main Square. Vous pourrez les retrouver le 4 juillet à Arras.
Vincent GILOT aka Le Guise
26 juin 2013