Buzz

Cyberclash

2010

http://nordwaves.fr

01. Intro
02. Sérénade pour un renégat
03. Berlin
04. Bruit blanc lumière noire
05. Toutes les aiguilles dans le rouge
06. Kennedy
07. La ville
08. Une fascination
09. Parce que je n'ai pas d'âme

BUZZ propose avec Cyberclash, huit titres enregistrés en condition live, représentatifs d’une carrière commencée en 1984 en pleine vague New Wave. Aujourd’hui, le nouvel engouement pour cette musique industrielle offre la possibilité à BUZZ de la distiller sur une multitude de scènes européennes de Lisbonne à Anvers. C’est le 27 février 2009, lors de l’émission Coma Electrique de la station parisienne Aligre FM (nda : Aligre FM (93,1) fait partie du sérail des dernières radios "libres" de la bande FM), que ce live a été enregistré.
Derrière ce terme de New Wave un peu fourre tout, nous trouvons une musique de l’ère Post-Punk influencée par les défricheurs de musique électronique comme Kraftwerk. Les compositions de BUZZ prennent leur source dans notre société et ses méandres de difficultés. Un monde résolument urbain, industriel, individualiste, froid et dangereux qui se révèle dans ce style musical où la voix rauque de Jean-Christophe déclame des textes en Français. Il retrace des événements majeurs qui ont bouleversé le siècle dernier comme l’attentat du Président "Kennedy" ou l’explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl sur "Toutes les aiguilles dans le rouge". Sur "Parce que je n’ai pas d’âme" il en profite pour tailler un costard à René Descartes (nda : Le philosophe dans Le discours de la méthode refuse d’accorder la pensée à l’animal et affirme que seul l’Homme a une âme) et à tous ceux qui tuent, humilient ou torturent les animaux. Au delà de cette vision pessimiste du monde et de l’homme, l’artiste déploie toute son énergie pour le rapprochement des corps et des âmes que ce soit par l’attraction charnelle de "Fascination" ou par les mouvements corporels des dancefloors avec "Bruit blanc, lumière noire". Une danse omniprésente où la "mélodie résonne, une vraie pulsation, la pure vibration" en guise d’hommage à Gary Asquith (nda : Créateur de Renegade Soundwave) sur "Sérénade pour un renégat". Jean-Christophe pourrait hurler "c’est beau une ville la nuit" (nda : Non, je n’ai pas lu ce livre de Richard Bohringer !) tant sa musique subit l’attraction de ce monde urbain intimement lié à la vie nocturne, quand sur "Berlin" il chante "emmène moi dans les rues de Berlin et dansons, dansons jusqu’au matin". Le beat martial, martelé par les machines, noyé dans le brouillard de riffs électriques créé ce maelstrom sonore quasi hypnotique. Un style qui se situe clairement entre les chants de la poétesse Anne Clark (Sleeper in Metropolis, Our Darkness...) et le concept d’Electronic Body Music des belges de Front 242 (Geography, No Comment...).

Vincent GILOT aka Le Guise
10 mai 2010