La découverte de Fever, le premier album de Peepshow Club commence par une rencontre avec une fille où flotte un sentiment
d’interdit. J’insiste sur le fait que c’est une fille et non pas un de ces ersatz brésilien. Ses jambes longues et fines
dessinent un « 1 » charnel sur la jaquette. Des jambes à vous faire perdre pied (c’est un comble !). Quand je les regarde,
la douce mélodie des texans barbus de ZZ Top résonne dans mon for intérieur « She’s got legs, she knows how to use them ».
Tu parles Charles, qu’elle sait comment s’en servir. Ce n’est pas la grippe A H1N1 qui me donne la fièvre. Tous les éléments
sont réunis pour me laisser inviter au voyage musical où tout n’est que luxe, décibel et volupté. Une petite coupe de
Champagne et on y va !
Dés la première chanson, je comprends facilement que Peepshow Club, même s’ils en ont « Enough of » va tout donner,
ne rien retenir. Comme s’il s’agissait d’une énergie trop longtemps contenue. L’explosion du plaisir entre des mains
expertes ! Des vagues électro, la guitare rageuse de Sébastien et un rythmique groovy implacable, installent rapidement
une ambiance dansante comme sur « Fever » ou « Teach you How ». Tape du pied, claque des doigts, désinhibe-toi
et laisse parler ton corps ! A partir de « Aftershow » la pression explosive du début retombe un peu. Les compositions
sont bien structurées avec une excellente maîtrise du break comme sur le très New wave « Come Here » et son final
électro planant. L’influence de Bloc Party se ressent nettement sur des titres comme « Aftershow »,
« Life @god’side » ou le brillant « Crawl » qui même s’il pèche un peu par un final longuet et monotone,
s’avère être le super single de Fever. Le tsunami musical s’estompe définitivement sur la fin pour proposer deux morceaux
plus pop comme « Mandatory Love » et un « Other Side » qui sonne comme un folk beatnik, avec une guitare
acoustique et un tambourin.
Il est temps de refermer l’album. La main noyée dans sa chevelure blonde, la miss soutient sa tête penchée vers le sol.
J’imagine sa tristesse. T’inquiètes pas Baby, ils reviendront !
Vincent GILOT aka Le Guise
28 novembre 2009