Turn on, tune it, drop out...

2008

http://www.poncharellorock.com

01. Tune in
02. Drugs
03. I Got Da Blues
04. Laser Gun
05. Remember You
06. Kidney Thieves

Une famille typique – papa, maman, la bonne … non pas de bonne, mais un branleur, une pisseuse et un clébard – aux yeux hallucinés. Voilà comment se présente la prune que m’a collée Poncharello. Un nouvel opus portant le slogan « turn on, tune in, drop out » du Dr. Timothy Leary, pape de l’usage scientifique des drogues. Au vu des pièces à conviction, nous pourrions penser que nos loustics ont viré leur cuti pour un revival beatnik-flower-power… Don’t worry, be happy friends ! Il n’en est rien. Poncharello nous offre en six titres musclés « A supersonic Rock’n’Roll experience ! ». Alors accrochez-vous.

Après l’énergique Fuzz you, nos lascars récidivent avec un disque où toutes les compositions ont été largement éprouvées sur scène depuis un bail. Ce qui explique la grande qualité des chansons enregistrées au Red Lab.

« Tune in … » évoque un bad trip sous LSD. Ce premier titre plein de fraîcheur quasi juvénile, épaulé par une flopé de « oh yeah » et de guitares stridentes, me met rapidement au parfum. Je sens qu’ça bouge ! Les premiers riffs de « Drugs » évoquent aussitôt le son typique du stoner des Queens of the Stone Age. Un excellent morceau sous influence, aux rythmes lourds comme le rageur « Laser Gun ». Rien à dire, c’est énergique ! Je frappe du pied, un fluide me traverse le dos : Parkinsonite Rock aigüe ! La rythmique rentre-dedans Punk Rock de Fuck You « I Got da Blues » et l’aventure post éthylique de « Remember You » aux guitares crades ne me prouveront pas le contraire. Ca sent la sueur du Garage et les effluves de Jack. Le coup de grâce arrive avec « Kidney Thieves ». Un titre Heavy Métal très mélodique avec des cassures rythmiques efficaces.

Evidemment je vous conseille de vous procurer rapidement un exemplaire de ce « turn on, tune in, drop out with … » chez votre pharmacien afin que vous puissiez également partager cette expérience sonore où le groupe donne le meilleur de lui-même. Un trip Rock’n’Roll où Poncharello pulvérise le mur du son avec à la fin ce sentiment teinté d’amertume : « Trop court ! ».

Vincent GILOT aka Le Guise
21 juin 2008